Pose accastillage

La pose de l'accastillage est un vrai plaisir : non seulement il s'agit de terminer le bateau mais on entre dans de la technique beaucoup plus exacte que la résine, la peinture et la colle : une pièce métallique, une vis, un écrou et un peu de joint pour l'étanchéité...

L'accastillage est à peine modifié. Je supprime deux pontets situés dans l'axe du bateau (derrière la tourelle de grand-voile et tout à l'arrière). Je supprime aussi deux coinceurs clamcleat placés à l'avant du puits de dérive. Et je remplace deux pontets situés à gauche et à droite de la fixation centrale du rail de grand-voile par deux taquets. J'aurai donc 4 taquets au centre du pont, 2 pour la dérive et 2 pour la drisse de spi et le hale-bas de spi. Je supprime aussi quelques petits crochets en plastique placés le long du coffre avant qui devaient servir à tenir un taud. Voir ci-dessous un petit plan.

Tous les taquets sont remplacés, sauf ceux du rail de grand-voile. Les taquets coinceurs bâbord et tribord des écoutes de foc et des bras et écoute de spi ont respectivement des entraxes de 38 mm et 26 mm. Au centre les taquets coinceurs des bouts de dérive ont un entraxe de 38 mm et sont montés avec un pontet. Au centre toujours, les taquets coinceurs de drisse de spi et de hâle-bas de tangon ont un entraxe de 27 mm et sont eux-aussi montés avec un pontet.

Les pontets sont remplacés par des neufs : 2 pontets inox bâbord et tribord près de l'étambrai pour recevoir un petit bout en boucle auquel sera fixé un petit mousqueton inox pour passer et libérer le bras et l'écoute de spi ; 2 pontets inox bâbord et tribord tout à l'arrière pour recevoir idem un petit bout en boucle auquel sera fixé une petite poulie mobile pour renvoyer au centre le bras et l'écoute de spi (voir dessin). Cet accastillage "mobile" du spi (mousquetons et petites poulies mobiles) n'est placé sur les 4 pontets que lorsqu'on sort avec le spi, c'est à dire pas très souvent. Il y a aussi 2 pontets en composite le long de l'étambrai pour l'élastique qui se fixe aux boucles de trapèze.

Le reste de l'accastillage est dans un état correct et il est réutilisé : rail de grand-voile, tourelle d'écoute de grand-voile, rails et poulie d'écoute de foc, filoirs d'écoute de foc et de spi, et aussi pied de mat, fixations du safran et fixation de la dérive.

Pour visser les taquets et filoirs et le rail de GV qui sont placés au niveau des bancs, je passe le bras dans les deux trappes latérales pour placer des écrous freinés aux extrémités des vis. Il vaut mieux accrocher la clé de 8 à un bout de ficelle accroché à l'extérieur si on ne veut pas la laisser tomber au fond du bateau pour toujours... Contorsions garanties et travail à l'aveugle car pas de place pour plier le bras.

Le reste de l'accastillage se pose sans souci. Les écrous sertis reçoivent sans problème les différentes pièces prévues. Ne pas trop serrer quand même : tout ça est de l'inox et on a vite fait de maquiller un pas de vis ou d'écrou.

Les 4 sacs de flottaison avant sont glissés dans le coffre avant qui est du coup quasi plein. La trappe du coffre avant est fixée avec des boulons (vis / écrous) en passant la main par la nouvelle petite trappe. Un bon joint de Sicaflex 291 vient faire l'étanchéité puisque le but n'est pas de l'ouvrir tous les 4 matins.

L'étambrai est reposé : 2 vis et 2écrous prennent appui sur les bordures bâbord et tribord, deux vis dans des écrous sertis au fond du pont et 3 vis et écrous sur le coffre avant, à travers le renfort qui a été ajouté à l'intérieur. Les supports des trois petites trappes circulaires sont boulonnés sur les bancs et la grande trappe avant avec idem un joint (Sicaflex 291) pour l'étanchéité. Puis les trappes sont mises en place avec un peu de graisse silicone résistante à l'eau (pour robinetterie), histoire de faciliter leur éventuelle prochaine ouverture.

Les sangles de rappel sont reposées et tendues, bien ancrées dans leurs plaques en aluminium sous le pont. Fini la sangle qui vous lâche brusquement lorsque vous êtes à la barre au près par petit vent sympathique... !

La dérive et le renfort arrière sont poncés et revernis, puis reposés. La poulie de renvoi du bout de dérive (pour la relever) est replacée à l'arrière de la fixation du pied de mât, légèrement déportée sur bâbord. Je repose aussi le support de chaussette à spi fabriqué quelques années auparavant dans un morceau de contreplaqué : il est fixé avec un bout qui passe plusieurs fois derrière deux barres de l'étambrai (voir photos sur les pages Introduction et Navigation).

Le bateau avec son accastillage et sa dérive pèse maintenant environ 91 kg. Avec le mât, la bôme et le safran, on passe à 107 kg. Je n'ai pas pesé les voiles ni le tangon... mais on n'est pas très loin des 110 kg indiqués sur la plaque d'origine. Cette rénovation ne lui aura donc pas fait prendre beaucoup de poids.

L'accastillage a été acheté chez Accastillage Diffusion et Paris-Voile.


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Petites réparations sur la GV et le foc

La GV et le foc ne sont pas en très bon état. Quelques coutures sont renforcées mais la toile est bien usée. Pour stopper des débuts de déchirures le long de l'étai, je pose sur le foc des bandes spéciales pour la réparation de voiles (50mm de large). A l'usage, ces bandes ne résisteront pas et se décolleront à cause du faseillement et des paquets d'eau de mer qui sont inévitables au départ de la plage et au retour. Il va être nécessaire d'investir dans un foc neuf...

Nouvelles écoutes de foc et de grand-voile...

Flotteur de tête de mât

Le mât en aluminium et son accastillage sont dans un état correct. Les câbles des drisses de GV et de foc avaient été remplacées il y a quelques années et sont en bon état. Le bout de la drisse de spi et une poignée d'un des deux câbles de trapèze sont remplacés.

Je fabrique un flotteur de tête de mât sur mesure qui vient se placer à l'avant du mat. Trois plaques de mousse de polystyrène extrudé de 4 cm d'épaisseur sont collées ensemble avec de la résine. Il fait environ 5 litres et le résultat est assez léger.

Petite erreur ici : je décide de couvrir ce flotteur de topcoat pour obtenir une finition sympa et pour que la mousse ne s'abime pas. Sauf que le solvant du topcoat fait fondre la mousse et se mélange avec elle. Résultat je perds quelques millimètres d'épaisseur sur l'ensemble du flotteur et la finition sera bizarre, mais plus solide que la mousse seule.

Le flotteur est fixé avec un bout attaché à deux pontets rivetés en haut à l'avant du mât. En partant du pontet du haut, les deux extrémités du bout traversent le flotteur par deux passages, se croisent sur l'avant du flotteur avant de le retraverser par deux autres passages et se fixer sur un deuxième pontet riveté plus bas sur le mât.

A l'usage on constate que le flotteur est un peu juste pour empêcher le mât de passer sous le bateau lors des dessalages mais il permet de ralentir la plongée du mât et de limiter les efforts à la remontée. A améliorer...

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Conclusion...

Fin juin 2020, le bateau est terminé. Il quitte le garage définitivement, remonte sur sa remorque de route et rejoindra la Bretagne Nord quelques semaines plus tard. La navigation avec "Pitchouli" peut reprendre pour quelques années !


- Jean / JMAR445 ©2020 -